QUALIFICATION DE L’INFRACTION ROUTIERE PAR L’AUTORITE D’UN ETAT MEMBRE LIANT L’ETAT MEMBRE

Qualification de l'infraction routière

QUALIFICATION DE L’INFRACTION ROUTIERE PAR L’AUTORITE D’UN ETAT MEMBRE LIANT L’ETAT MEMBRE

Qualification de l’infraction routière

Les faits :

En l’espèce, une sanction pécuniaire est infligée par les autorités autrichiennes à une ressortissante hongroise.

Ainsi, le motif retenu est que celle-ci :

  • est propriétaire d’un véhicule impliqué dans une infraction routière en Autriche,
  • a commis une infraction administrative.

Il lui est reproché de ne pas avoir répondu à leur demande ; celle-ci tendant à ce qu’elle indique le nom de la personne qui conduisait le véhicule en question.

C’est ainsi qu’une juridiction autrichienne demande à la CJUE de préciser si :

Procédure (Qualification de l’infraction routière) :

La Cour rappelle que :

  • tant le principe de confiance mutuelle entre les États membres
  • que le principe de reconnaissance mutuelle, qui repose lui-même sur la confiance réciproque entre ces derniers,

ont, dans le droit de l’Union, une importance fondamentale ; étant donné qu’ils permettent la création et le maintien d’un espace sans frontières intérieures.

Dans ce contexte, l’autorité compétente de l’État membre d’exécution est tenue, en principe :

  • d’une part, de reconnaître et d’exécuter la décision transmise,
  • et d’autre part, de ne pouvoir refuser qu’en présence de :
    • l’un des motifs de non-reconnaissance
    • ou de non-exécution expressément prévus par la décision-cadre.

Par conséquent, l’autorité de l’État d’exécution est liée par l’appréciation portée par l’autorité de l’État d’émission ; celle-ci étant relative à la qualification de l’infraction en cause.

Ainsi, dès lors que l’autorité de l’État d’émission :

  • qualifie une infraction
  • et transmet la décision sanctionnant l’infraction,

l’autorité de l’État d’exécution est tenue de reconnaître et de donner exécution à ladite décision.

CJUE, 6 oct. 2021, n° C‑136/20